Expertise

Assemblée plénière du CESE des 25 et 26 juin 2024 : Déclarations du Groupe Familles

En ligne, les déclarations écrites du groupe Familles de l'Unaf qui font suite à la tenue de l'Assemblée plénière du CESE des 25 et 26 juin 2024. Etaient inscrites les questions suivantes : Réussite à l’école, réussite de l’école - La francophonie contemporaine à la croisée des défis économiques et numériques : quels futurs enjeux privilégier ?

Conseil économique, social et environnemental

Réussite à l’école, réussite de l’école

DECLARATION ECRITE DU GROUPE FAMILLES (annexée au Journal Officiel)

François Dubet concluait, en 2016, un article intitulé « Égalité des chances scolaires : le paradoxe français » de la façon suivante : « Sans changement de regard, nous risquons longtemps encore de mesurer la distance entre nos principes et leur réalisation et il n’y a pas de moyen plus sûr pour briser la confiance dans l’école et dans la démocratie. Interrogeons-nous sur ce que l’école peut faire réellement, parfois modestement, mais exigeons qu’elle le fasse. »

Parmi les 20 préconisations de l’avis, le groupe Familles retient celles du premier axe, qui appellent à une redéfinition des finalités de l’école mais aussi et surtout à un changement de paradigme en privilégiant la réussite de tous les élèves plutôt que l’égalité des chances, qui a montré ses limites. Avec cette finalité, c’est un engagement plus ferme donné à tous les enfants et à leurs parents en incluant sans réserve, mais avec les moyens nécessaires, les enfants porteurs de handicap et de toute vulnérabilité.

Les préconisations 14 et 15 de l’axe visant à conforter les acteurs de la communauté éducative pour la transformation de l’école reçoivent un écho favorable au sein de notre groupe. Le conflit de loyauté bien connu des psychologues peut avoir des conséquences graves pour l’enfant lorsqu’il sent qu’il y a un conflit entre son milieu naturel et ses enseignants : il peut être empêché d’apprendre à l’école. La relation enseignants-parents et plus largement parents-école est essentielle pour la réussite des enfants à l’école. Les espaces-parents inscrits dans la loi depuis 2013 doivent maintenant être plus largement mis en œuvre dans tous les établissements scolaires et contribuer ainsi à la réussite des élèves.

Enfin, la recherche d’un travail coopératif plus abouti au sein de l’équipe pédagogique et en concertation avec toute la communauté éducative dont les parents en y incluant les élèves fait partie des stratégies permettant de mettre l’élève au cœur du dispositif, de le rendre acteur, de susciter son désir d’apprendre et de développer le sens des responsabilités et de la vie en société. Il en va là aussi de l’intérêt de l’enfant et d’une reconnaissance des professionnels dans leurs pratiques éducatives.

Le groupe Familles a majoritairement adopté l’avis.

La francophonie contemporaine à la croisée des défis économiques et numériques : quels futurs enjeux privilégier ?

DECLARATION ECRITE DU GROUPE FAMILLES (annexée au Journal Officiel)

A travers la langue, ce sont des conceptions du droit et de l’organisation des sociétés, qui sont à l’œuvre. En matière de politique sociale par exemple, l’approche anglo-saxonne est marquée par l’autonomie de l’individu et le respect de sa liberté alors que le monde francophone fait plutôt place à l’égalité, à la solidarité entre les personnes, à la dimension familiale et intergénérationnelle. Cette conception trouve une fécondité particulière dans ce qu’elle permet en termes de valeurs et de rapport aux autres.

Partant de cette distinction d’importance, le présent avis formule 10 préconisations pour que la francophonie d’aujourd’hui puisse être un vecteur de réponse aux défis économiques et numériques marqués par une mondialisation des échanges. Nous retenons particulièrement deux préconisations ancrées dans une approche pragmatique et opérationnelle pour que les échanges souhaités et nécessaires au sein de l’espace francophone soit une réalité et non un vœu pieu.

La préconisation 6 appelle à simplifier la délivrance des visas au sein des pays francophones pour favoriser les mobilités des compétences, des savoirs indispensables à la recherche, au développement économique. Une réorganisation des processus sur les visas notamment pour les étudiants, c’est s’engager en faveur de la jeunesse, comme un investissement d’avenir.

La préconisation 7 retient notre attention en ce qu’elle a trait au moment charnière pour les jeunes entre sortie de la scolarité et entrée dans la vie active. Là aussi la francophonie peut être facteur d’innovation pour accompagner les jeunes dans cette transition. Cela nécessite de consolider l’attrait du français pour les jeunes francophones en articulant apprentissage de la langue et mise en situation professionnelle notamment au travers de l’enseignement professionnel.

Le groupe Familles a adopté l’avis.

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